mardi 8 avril 2008

La croissance économique marocaine ralentit au cours du 4ème trimestre 2007

Les chiffres du 4ème trimestre 2007 sont enfin tombés. L'activité économique nationale a été marquée, au cours de ce 4ème trimestre 2007, par la réalisation d'un taux de croissance de 2,1% contre 8,1% durant la même période de l'année 2006, indique le Haut Commissariat au Plan (HCP).

Dans une note d'information diffusée vendredi 28 mars, le HCP précise qu'en raison des conditions climatiques défavorables, le secteur agricole a connu une baisse en volume de 19,4% dans la même période contre une hausse de 23,7% une année auparavant, ajoutant que les activités non agricoles ont globalement évolué de 6% (contre 4,7%).

A l'exception des activités minières et énergétiques qui ont accusé une baisse de 1,8%, la croissance positive a été tirée surtout par l'activité immobilière et surtout financière. En effet, celle-ci enregistre la plus forte progression toutes branches confondues en glissement annuel avec 18,6% (contre 12,9% l'an dernier à la même période). Les autres secteurs ont enregistré une légère croissance comme suit:
  • Les activités industrielles ont progressé de 4,7% (contre 3%).
  • Le bâtiment et travaux publics de 8% (10%).
  • Le commerce de 6% (4,8%).
  • Les activités d'hébergement et de restauration de 4,3% (contre 12,8%).
De même, le secteur du transport a connu une hausse de 6,9%, celui des postes et des télécommunications de 14,4% et les services rendus aux entreprises et services personnels de 7,4%. Quant aux services rendus par l'administration publique générale et sécurité sociale, et ceux de l'éducation, de la santé et de l'action sociale, ils ont enregistré eux aussi une hausse de 4,9%.

Le PIB a connu, également, une augmentation de 4,9% par rapport au même trimestre de l'année passée, soit une progression du niveau général des prix de 2,8%.

Encore une fois, l'économie marocaine se trouve ralentie par manque de pluie et cela risque de continuer (la désertification ne va pas s'arrêter là). Les gouvernements marocains successifs ne sont toujours pas arrivés à sortir l'économie marocaine de sa dépendance structurelle par rapport à l'agriculture.

De plus, les dispositions de la dernière loin de finances concernant la TVA sur l'immobilier, passée de 14% à 20%, et celle sur les LOA (Location avec Option d'Achat), passée de 10% à 20% risque de grever l'un des rares secteurs économiques à enregistrer une croissance assez forte.

Anas ALAOUI M.

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